VIRGINIE PICHET
-
Bonjour Virginie,
Nous aurions aimé te connaître un peu mieux et te présenter aux adhérents du TCM. Nous avions indiqué dans la présentation de ton poste début septembre, quelques indices sur toi mais nous aimerions détailler un petit peu plus.
Peux-tu nous dire quand et comment as-tu commencé le tennis ?
- “ J’ai commencé le tennis à l'âge de 6 ans et demi avec mon papa en vacances. A l’époque, il était difficile de trouver un sport à faire avant d’être en CP. J’hésitais entre la gymnastique, la natation et le tennis”. Tu as donc choisi le tennis ? Tu t’es entraînée en club, tu as fait des tournois ? - “Mes parents m’avaient inscrite au club de tennis de Clichy-La-Garenne où nous habitions. Je m’entraînais une fois par semaine avec d'autres enfants du club et 3 à 4 fois avec mon papa. Mon père était un perfectionniste (et est toujours), ancien champion de France et d’Europe de tir à l’arc, il n’acceptait pas vraiment me voir jouer avec une technique pas parfaite. Il m'a entraînée très correctement et m’a permis d'être championne des Hauts de Seine et d’Ile de France dès mes débuts. Le comité des Hauts de Seine m'avait repérée assez vite. J’avais intégré dès l'âge de 8 ans, la section compétition de la ligue (2 entraînements par semaine en plus). Je gagnais énormément de tournois jeunes”.
Tu as donc l’envie de devenir une championne de tennis dès petite ?
- “Les victoires donnent des ailes et motivent à s’entraîner encore plus durement pour y arriver ! Oui, j'ai tout de suite voulu être joueuse de haut niveau. Le fait d’être dans les meilleures de France pendant des années, m'a permis de participer à tous les plus grands tournois nationaux et internationaux. J'ai changé de club à 10 ans pour intégrer le célèbre Racing Club de France qui avait à l’époque les plus grandes joueuses françaises (Tauziat, Halard etc…) . Je m’entraînais là-bas la semaine et avec mon papa les mercredis et les week-ends”.
Tu fais donc de bons résultats au niveau national, que se passe-t-il après ?
- “La fédération avait proposé à mes parents de me faire rentrer au Pôle Espoirs de Talence (les garçons étaient à Poitiers et les filles à Talence). C’était un superbe projet mais je me sentais bien dans mon club et avec mon père à l’entraînement. Je n’avais pas envie de changer cette façon de travailler et je ne voulais pas quitter ma famille. Je suis donc restée chez moi et j'ai continué à monter au classement année après année. Les tournois partout dans le monde dès l’âge de 12 ans, ne m'ont plus permis d’aller au collège normalement. J'avais donc pris l'option cours par correspondance avec le CNED”.
Tu as un très bon classement français assez jeune et tu te lances sur le circuit derrière (Virginie PICHET) :
- “J'ai commencé à jouer sur le circuit mondial WTA vers l'âge de 16 ans, j'étais alors classée dans les 50 meilleures joueuses adultes de France et 1 000ème mondiale. A 18 ans, j’ai été finaliste du championnat de France 17/18ans et je gagnais le championnat de France 2nd série quelques jours plus tard, ce qui permettait à la vainqueur de monter en 1ère série. Tout a pris une autre tournure après, je continuais de monter au classement et à 20 ans, j’étais entrain de jouer les plus grands tournois mondiaux (Roland Garros, Wimbledon, Open d’Australie, Us Open etc…) et d’affronter des grands noms du tennis mondial (Davenport, Majoli, Schiavone …). Le tennis était devenu mon métier, j'avais des sponsors, mon rêve d'enfant se réalisait. J'ai gagné 7 titres sur le circuit mondial en simple dont les Pré-Olympiques à Athènes en 2004 et plus d'une dizaine de titres en double”.
Tu es effectivement 120ème mondiale et 10ème française l’année de tes 23 ans, que se passe t-il derrière ?
- "Cette année-là, après Roland Garros, j’étais à mon meilleur niveau. Je suis partie jouer Wimbledon sur gazon au mois de juin. Au 1er tour, à 3/1 pour moi au 1er set, j’ai glissé et chuté sévèrement : rupture de ligament interne, sous rotulien touché aussi, ménisque abimé, 6 mois d’arrêt ! La douche froide pour moi ! Je suis redescendue au classement les semaines suivantes vu que je ne jouais plus : rééducation. Je me suis ré-entraînée durement une fois le genou à peu près rétabli, pour essayer de revenir au plus haut niveau. J'y suis arrivée mais je suis restée entre 130 et 160 mondiale durant des années. J’enchainais les blessures … Ma carrière se compliquait !
Qu’as tu fait après ?
- J’ai pris la dure décision d’arrêter le haut niveau. J’ai décidé en 2011 de passer le diplôme de professeur de tennis (section haut niveau à Roland Garros). Je restais dans ce que je savais faire de mieux à cette période. J’ai enseigné directement dans un grand club parisien. J’avais la gestion des meilleurs jeunes. Je tentais de les amener vers la même carrière que moi.
Te voilà pourtant à Montigny, qui n’est pas un grand club :
- "J'ai déménagé il y a 3 ans sur Montigny. J'étais en congé parental. Je cherchais l'année dernière à me remettre dans le bain doucement en donnant quelques heures et le TCM cherchait un enseignant. J'ai apprécié les gens du bureau et les adhérents, je me suis sentie directement bien ici. Suite au départ d'Angéline, avec Steven le président, nous avons vu ensemble pour que je reprenne son poste de directrice sportive, avec comme missions de relancer un club perfectionnement, compétition tout en gardant les animations conviviales et familiales. Malheureusement, la situation sanitaire et la réquisition de notre structure ces deux dernières années m'ont complètement bloquée dans mon projet de départ. Mais ce n’est que partie remise, tout va se mettre en place doucement mais sûrement !!!
” Merci beaucoup Virginie pour cette interview. Nous te souhaitons le meilleur au sein du Tennis Club de Montigny